À 5 h 11 ce matin, notre informateur Renaud Lavoie confirmait qu'une entente de principe avait été conclue pour une nouvelle convention collective d'une durée possible de dix ans entre la Ligue nationale de hockey et l'Association des joueurs. Le lock-out qui paralysait les activités du circuit depuis 113 jours est terminé.
Le soleil écoulait ses dernières heures de sommeil à Montréal lorsque les deux parties ont conclu un long blitz de pourparlers qui s’était amorcé en après-midi samedi. C’est le médiateur fédéral américain Scot L. Beckenbaugh qui a réussi le tour de force de ramener tout le monde à la table de négociations.
À 4 h, alors que les informations sur ce qui se tramait derrière les portes closes étaient filtrées au compte-goutte, Renaud Lavoie écrivait sur son compte Twitter que « visiblement, les négociateurs ont pris leur deuxième souffle et veulent s'entendre. À minuit, les progrès étaient faibles. Maintenant, ça avance. »
Un peu plus d’une heure plus tard, le conflit était réglé. On ignore toujours la date du début de la saison et le nombre de matchs dont sera composé le calendrier. Selon Pierre Lebrun, d'ESPN.com, une saison de 50 matchs débuterait le 15 janvier tandis qu'une saison de 48 parties prendrait son envol le 19 janvier.
La convention collective est d'une durée ferme de huit ans - avec des options qui pourraient la prolonger de deux années supplémentaires - et elle limite la durée des contrats à sept ans.
Le plafond salarial a été établi à 64,3 M$ et le plancher à 44 M$ pour la saison 2013-2014. Il sera possible d’effectuer deux rachats de contrats (amnistie) par équipe avant cette campagne. Les montants qui y seront rattachés ne se retrouveront pas sur le plafond salarial de l'équipe, mais plutôt sur la partie des revenus reliés au hockey des joueurs.
« Now let’s get back on the ice! Enfin!!! », a écrit Mathieu Darche, l’un des joueurs les plus impliqués au sein du syndicat, à ses quelque 50 000 abonnées sur Twitter.
La reprise des négociations avait provoqué un vent d'optimisme - surtout que les échos laissaient entendre que les deux parties avaient accepté de faire des concessions - mais il n'y avait aucun indice qui portait à croire qu'une entente était enfin à portée de la main.
Le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, avait indiqué en soirée par le biais d'un courriel qu'il y avait eu un peu de progrès et que les deux parties continuaient de travailler fort afin de conclure une entente.
Pendant ce temps, on croyait que les joueurs avaient à nouveau donné le pouvoir au comité exécutif de déposer une motion de déni d'intérêt. Les joueurs avaient voté en grande majorité en faveur d'accorder ce pouvoir le mois dernier et on s'attendait à un résultat semblable cette fois-ci, même si l'AJLNH a refusé de dévoiler les résultats.
Les deux parties s'étaient rapprochées à la suite d'une série d'échanges de propositions à partir du 27 décembre, mais certains enjeux clés demeuraient au centre du conflit, soit le montant du plafond salarial la saison prochaine, la durée maximale des contrats des joueurs, la variation du montant des salaires d'une année à l'autre, la durée de la convention collective et le plan de pension des joueurs, entre autres choses.
La LNH et l'AJLNH espéraient conclure une entente rapidement afin que les camps d'entraînement débutent le 12 janvier et qu'elles puissent organiser une saison de 48 rencontres. C'était le 112e jour du lock-out samedi, ce qui en fait le deuxième plus long conflit de travail dans l'histoire de la LNH.